CHARLEMAGNE

Date de référence : 768

A la fin de la dynas­tie méro­vin­gienne, une nou­velle famille de Francs occupe une place de plus en plus impor­tante dans les dif­fé­rents royaumes qui se par­tagent le ter­ri­toire de notre France actuelle. Il s’agit de la famille des Caro­lin­giens. Cette famille va deve­nir si illustre qu’elle va don­ner nais­sance à un per­son­nage d’une très grande impor­tance pour l’histoire de notre pays et même de toute l’Europe en géné­ral. Nous te lais­sons le décou­vrir dans cette vidéo…

Bon­jour jeune écolier !

Aujourd’hui nous allons te par­ler de Char­le­magne, un per­son­nage majeur de l’histoire euro­péenne dont tu as sûre­ment déjà enten­du par­ler, peut-être dans cette chan­son un peu démo­dée mais encore sur les lèvres de beau­coup d’écoliers de France.

Je te repar­le­rai plus tard du rôle qu’a joué Char­le­magne dans l’éducation en Europe. Mais pour l’instant, jette un oeil à cette frise : elle te per­met­tra de bien situer le règne de ce grand empereur.

Char­le­magne a donc vécu entre le VIIIème et le IXème siècle. Il fait par­tie de la dynas­tie des Caro­lin­giens une lignée de rois francs. C’est d’ailleurs Char­le­magne qui a don­né son nom à cette dynas­tie car en latin Char­le­magne se dit Caro­lus Magnus, ce qui veut dire Charles le Grand.

Char­le­magne est le fils de Pépin le Bref qui par­vint à deve­nir roi des Francs à la place du der­nier roi Méro­vin­gien, une autre dynas­tie dont fait notam­ment par­tie Clo­vis. Si tu veux en savoir plus sur cette autre per­son­nage de l’histoire de France tu peux regar­der notre vidéo à son sujet.

Les der­niers roi Méro­vin­giens sont sou­vent appe­lés les Rois Fai­néants. Ce sur­nom contient sûre­ment une part de véri­té car c’est à cause de leur inac­tion et de la mon­tée en puis­sance d’une autre famille, les Pépin­nides, qu’ils per­dirent leur pou­voir. En effet, les Pépin­nides étaient les Maires du Palais, une espèce de pre­mier ministre, c’est-à-dire qu’ils tra­vaillaient à l’origine au ser­vice des Méro­vin­giens. Mais grâce à Charles Mar­tel qui vain­quit les Arabes à Poi­tiers en 732 et aux manœuvres de Pépin le Bref, les Pépi­nides devinrent de plus en plus popu­laires et puis­sants. Fina­le­ment, Pépin le bref par­vien­dra en 751 à prendre le pou­voir : c’est la fin des Méro­vin­giens et le début des Carolingiens.

Mais reve­nons à notre grand Charles.

Char­le­magne fut sur­nom­mé l’empereur « à la barbe fleu­rie ». Tu peux d’ailleurs voir qu’il est sou­vent repré­sen­té avec une grande barbe, bien four­nie. Mais il était aus­si d’une grande taille et d’une forte car­rure ce qui fit de lui un puis­sant guerrier.

Char­le­magne fut un grand empe­reur par ses conquêtes. Régner sur les Francs ne lui suf­fi­sait aucu­ne­ment. En 30 ans, il va conqué­rir la qua­si-tota­li­té de l’Europe et faire d’Aix-la-Chapelle, aujourd’hui en Alle­magne, sa capi­tale. Durant son règne, il livra plu­sieurs fois bataille contre les Avars, les Saxons, les Lom­bards, les Bre­tons et les Arabes.

L’un des épi­sodes les plus célèbre des nom­breuses conquêtes de Char­le­magne est celui de la bataille de Ron­ce­vaux qui est racon­té dans la Chan­son de Roland, du nom du neveu de Char­le­magne qui y per­dit la vie. Cette bataille a eu lieu dans les Pyré­nées le 15 août 778 et fut déclen­chée par l’embuscade ten­due par les Basques à l’ar­rière-garde de l’ar­mée de Char­le­magne. La légende raconte que, ses hommes étant en sous nombre face à l’armée Sar­ra­sine, le preux Rol­land ten­ta, sans suc­cès, à l’aide de son cor de pré­ve­nir le reste des forces franques qui ne purent cepen­dant arri­ver à temps pour le secourir.

Diri­ger un ter­ri­toire d’une telle ampleur demande une orga­ni­sa­tion éla­bo­rée. C’est la rai­son pour laquelle Char­le­magne se fait sacrer empe­reur par le pape en 800.

Le sou­tien de l’Eglise lui per­met d’unifier son Empire. En effet, l’Eglise avait un rôle très impor­tant à l’époque. Si tu veux en savoir plus sur l’Eglise nous avons aus­si fait une vidéo sur son rôle dans la socié­té du moyen-âge.

Pour mieux gou­ver­ner son empire, Char­le­magne décide de le divi­ser en 200 Com­tés envi­ron. Il les place sous l’au­to­ri­té de « Com­pa­gnons du roi », en latin Comes-Comi­tis, qui don­ne­ra en fran­çais : « Comte ».

Il délègue à ces Com­pa­gnons du roi l’ad­mi­nis­tra­tion locale : ils sont donc à la fois juges, chefs mili­taire et per­cep­teurs des impôts.

Mais Char­le­magne ne s’arrête pas là dans l’organisation de son immense ter­ri­toire. Il le divise aus­si en « pagi ». Ces pagi devien­dront bien plus tard, à la Révo­lu­tion, les dépar­te­ments, qui existent encore aujourd’hui. Les habi­tants des pagi, majo­ri­tai­re­ment des per­sonnes tra­vaillant la terre, sont dési­gnés sous le terme « pagenses ». C’est ce terme latin encore qui don­na en fran­çais le mot « paysan ».

Pour par­faire son admi­nis­tra­tion, Charles le Grand envoie des hommes de confiances dans les Pagi afin de sur­veiller les sei­gneurs locaux. Ce sont les Mis­si Domi­ni­ci, ou « mes­sa­gers du maître » en français.

Ils sont char­gés de pro­té­ger la popu­la­tion des abus de pou­voir et de s’assurer de la fidé­li­té des comitis.

Char­le­magne impose par ailleurs une mon­naie unique dans tout son royaume. Ces pièces sont faci­le­ment recon­nais­sables car il les fait toutes mar­quer de son profil.

Dans son entre­prise d’unification, Char­le­magne impo­se­ra, en plus de la mon­naie, des uni­tés de poids et de mesures communes.

Contrai­re­ment à ce que dit la chan­son, Char­le­magne n’a pas inven­té l’école. Celle-ci existe en effet depuis l’antiquité. Mais l’Empereur à la barbe fleu­rie a consi­dé­ra­ble­ment déve­lop­pé l’éducation.

En 789, il déclare : “Qu’on ras­semble les fils de condi­tion modeste et les fils bien nés. Qu’on éta­blisse des écoles pour l’instruction des gar­çons. Que dans chaque monas­tère on enseigne les psaumes, les notes, le chant, le com­put, la gram­maire, et qu’on dis­pose de livres bien corrigés”.

Char­le­magne fait donc ouvrir des écoles gra­tuites dans cha­cun des monas­tères de son royaume. Dans son Palais d’Aix-la-Chapelle, il ouvre aus­si l’Ecole Pala­tine qu’il visite régu­liè­re­ment pour s’assurer que les éco­liers comme toi y tra­vaillent sérieusement.

Pour faci­li­ter la com­pré­hen­sion des livres par le plus grand nombre, Char­le­magne sim­pli­fie l’écriture en impo­sant la Minus­cule Caro­line. Cette écri­ture ronde et régu­lière est en effet par­ti­cu­liè­re­ment lisible.

A la fin de son règne, Char­le­magne prend bien soin de par­ta­ger son royaume entre ses trois fils Pépin, Charles et Louis pour évi­ter toute dis­pute dans le par­tage de son Empire.

Mal­heu­reu­se­ment, mal­gré une suc­ces­sion bien orga­ni­sée, les des­cen­dant de Char­le­magne seront inca­pables d’assurer l’unité de son royaume après sa mort en 814. Char­le­magne aura régné sur l’Europe pen­dant près de 45 ans.

Pour conclure, voi­là les prin­ci­paux élé­ments que tu dois gar­der en mémoire à pro­pos de l’Empereur à la barbe fleurie :

  • Il est né en 742, a été sacré en 800 et est mort en 814.
  • C’est le plus illustre repré­sen­tant de la dynas­tie des Carolingiens.
  • Il a mis en place une admi­nis­tra­tion très éla­bo­rée (Comi­tis, Pagi, Mis­si Dominici).
  • Il a beau­coup déve­lop­pé l’éducation.
  • Son Empire s’étendait sur presque toute l’Europe.
  • Roland souf­flant de toutes ses forces dans son cor à la bataille de Roncevaux.

Voi­là pour aujourd’hui. Cette vidéo à pro­pos du plus illustre des Caro­lin­giens est ter­mi­née. Après les caro­lin­giens vinrent en France les Capé­tiens, une autre dynas­tie. Mais cela est une autre histoire…

One comment

  1. Bra­vo c’est top ! Texte très péda­go­gique et vidéo esthé­tique. Mon fils a ado­ré. Super le petit récap à la fin. Bravo !

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